15/12/2012

Projet Radio 6°, séance 3 : Donner du sens à la recherche d'information

        Créer des podcasts, ou, tout simplement, des fichiers audio que les élèves iront écouter via leur Espace Numérique de Travail ou une radio associative proche, c'est créer du sens à nos apprentissages info-documentaires.

Les élèves ne font pas un projet pédagogique QUE pour leur professeur et qui restera INTERNE au collège (travail scolaire) mais un projet pédagogique à but "professionnel" : une chronique radio diffusée par une vraie radio, une production qui sortira des murs du collège et pourra être connue par d'autres personnes que celles du collège ... par-delà les murs et les montagnes ... par-delà le monde scolaire.

"Ce que je vous apprends sert à créer des podcasts, un podcast sert à informer ... les professionnels font exactement la même chose que vous dans les radios comme NRJ (pour les 6°, c'est le "must") ..."

Pour faire intellectuelle, ce serait de la pédagogique de détour (j'ai découvert ce concept grâce à une collègue prof-doc).

Les élèves ont appris à utiliser les outils de recherche mis à leur disposition : PMB, google, plan de classement des ouvrages documentaires et signalétique du CDI. Ils ont appris à se repérer dans un livre et un site web. Ils ont appris à définir leur besoin d'information ... oui mais pour quoi faire ? 

Devant le problème de recherche d'information pour créer leur podcast, ils doivent mettre en œuvre des habiletés de résolution de problèmes :
  • comprendre leur sujet de recherche (ou sujet de podcast)
  • définir leur besoin d'information ou questionnement du sujet de recherche
  • définir leur stratégie de recherche pour être efficace (quel outil dois-je utiliser en premier ?)
  • prélever l'information de telle façon que le contenu du podcast soit exhaustif mais court (ils doivent répondre aux 5W (Who / What / When / Where / Why) en lisant les informations prélevées)
Et ces problèmes ne peuvent être résolus que s'ils utilisent la méthodologie enseignée, que s'ils réfléchissent à comment l'adapter en fonction de leur sujet de recherche afin de contourner les obstacles rencontrés. Par exemple, certains groupes doivent faire une première recherche (trouver un conte africain) avant de pouvoir réellement effectuer la recherche centrale  : présenter l'auteur, ou les éléments merveilleux du conte ...

Chaque demi-classe a 3 grandes thématiques de sujets de recherche propres à 3 disciplines: arts plastiques, éducation musicale, lettres (2 thématiques de recherche) .... mais le même carnet de bord.


 
Bilan de la séance ? 
Tous les groupes n'en sont pas encore à ce stade mais le bilan est plutôt positif.
Certains élèves ont rempli le carnet de bord et effectué la recherche documentaire en moins de 15 minutes, en autonomie. Cela m'a permis de me concentrer sur les élèves plus en difficulté, de prendre le temps de leur expliquer, d'échanger, de me rendre compte que certaines notions n'avaient pas été tout à fait comprises ni digérées par eux. Le "luxe" de ce projet est que je n'ai aucune date limite et que je peux prendre le temps nécessaire à la bonne compréhension des notions à utiliser, des compétences à mettre en œuvre et à adapter au projet ... essayer de créer du sens. "Tu as appris à faire ça, regarde, ça tombe bien, tu dois justement faire la même chose pour faire un article à la radio..."
 
Certains élèves qui sont allés vite ont été tellement étonnés qu'ils se sont dit qu'ils n'avaient pas pu trouver toutes les informations nécessaires à leur podcast (dans un livre) et ont voulu aller compléter leur recherche sur google ... comme si une recherche d'informations devait être longue et fastidieuse et nécessiter plusieurs outils et sources d'informations. Ils ont du mal à savoir s'arrêter, à savoir évaluer leur "quantité" d'informations, comme s'il n'y en n'avait jamais assez.

En ce qui concerne mon travail, c'est très administratif, une sorte de jonglage de tableaux. Je vérifie que dans chaque demi-classe, il y ait tous les sujets de recherche et que les élèves dont les parents ne souhaitent pas que la voix de leur enfant soit diffusée, soient seuls ... mais je prends mon temps, je les regarde faire, je vois que la plupart des élèves y arrivent seuls et je me dis "bon, ce que j'ai fait en IRD "pure" n'a pas été si nul que ça ...". 
  
Il faut prendre du plaisir dans ce qu'on fait, non ?!

07/12/2012

Souriez, vous parlez !

        Lorsque je travaillais en radio associative en milieu scolaire, j'avais affiché quelques conseils un peu partout afin que les élèves mémorisent quelques conseils de base pour les émissions et chroniques (que ce soit de l'info ou de l'animation) sans s'en apercevoir. (du coup, certains enseignants qui venaient à la radio avaient eux aussi mémorisé certains de ces messages). 
Je donne exactement les mêmes conseils pour les exposés oraux des élèves.

En radio, l'animateur a un réflexe très bizarre ... il sourit dès qu'il est devant un micro. Le sourire fait remonter la commissure des lèvres qui permet alors à la voix d'être plus chaleureuse, plus agréable ... le plaisir (même simulé) se communique. Un animateur qui prend plaisir communique son plaisir à celui qui l'écoute.



Souriez, le sourire s'entend !

 Je dois toujours me demander si ce que j’écris est compréhensible et peut intéresser les auditeurs.

Je dois donner l’impression aux auditeurs que je ne suis pas en train de lire mon papier.

Faire de la radio, c’est discuter avec les auditeurs, s’adresser à eux, leur parler.

 
Je parle fort sans crier et j’articule

Je mets le ton afin de ne pas ennuyer les auditeurs.

Faire de la radio, c’est communiquer.

Communiquer, c’est échanger : l’animateur-radio parle à l’auditeur et l’auditeur écoute l’animateur.

La communication existe lorsque celui qui parle fait tout son possible pour être entendu et compris par l’auditeur.

                      Un bon animateur est toujours de bonne humeur






              

01/12/2012

Projet Radio 6°, séance 2 : réfléchir, comprendre, apprendre

6-7 : Je sais utiliser un moteur de recherche Google

Certains élèves que j'ai en 6° n'utilisent internet que pour accéder à l'Espace Numérique de Travail du collège. Ainsi, ils ont du mal à passer de la page d'accueil de leur navigateur (qui est ce fameux ENT) à la page d'accueil de Google.
Cette séance permet de comprendre :
  • le fonctionnement de Google (logiciel) et l'importance de réfléchir aux mots-clés (je le compare à une machine à café en leur expliquant que s'ils souhaitent un chocolat chaud mais qu'ils appuient sur "café", google leur proposera un café. C'est très schématique mais ça fonctionne)
  • l'affichage des résultats : titre / adresse URL / présentation 
  • comment et pourquoi lire cette page de résultats

6-8 : Je sais valider l'information sur le web (niveau 6° bien sûr)
Après avoir lu toute la page de résultats, deuxième étape de la recherche avec Google : valider l'information trouvée dont la lecture des adresses URL... et le contenu des sites web sélectionnés.

Recherche : mise en pratique de 6-7 et 6-8
1)  La première recherche porte sur la définition d'une radio associative.Google va proposer des résultats qui vont paraître intéressants sur la page de résultats mais mauvais une fois qu'on est sur les sites : un doc en pdf trop complexe pour eux, une site de questions-réponses sous pseudos. Les élèves vont sélectionner wikipédia qui propose une définition simple et courte. Cela me permet de leur présenter très (très) rapidement wikipédia en tant qu'encyclopédie collaborative (je ne parle pas des polémiques autour de wikipédia).Cette recherche me permet aussi d'aborder avec eux la notion de "à but non lucratif" propre aux radios A (et ainsi de parler de leurs "opposées" les radios commerciales) ainsi que la notion d'association. 

2)  La seconde recherche va permettre aux élèves de comprendre qu'ils peuvent "combiner" deux réponses trouvées lors de 2 recherches complémentaires. Un seul site (en page 1 de google) propose une définition de "chronique radio" mais elle est un peu complexe avec le mot "éditorial". Ils vont donc rechercher la définition sur Google avec la requête "définition éditorial" afin de n'avoir des définitions qu'en provenance de dictionnaires en ligne (certains élèves en connaissent déjà le principe). Une définition compréhensible de "chronique radio" va être ainsi créée par les élèves.

Pour chaque recherche :  le titre du site et l'adresse URL sont demandés .

Bilan de la séance ? 
Une séance réalisée en ...2 heures !
Beaucoup de pertes de temps : faire l'appel, récupérer les autorisations de diffuser leur voix, le faire noter aux élèves qui oublient, aller en salle informatique, se connecter sur le réseau pédagogique, expliquer aux élèves comment passer de la page d'accueil du navigateur et celle du moteur de recherche Google (nous avons notamment wikipédia par défaut dans la fenêtre de recherche des navigateurs au collège) ... sans parler des problèmes techniques et séances qui s'arrêtaient 15 minutes avant l'heure pour faute d'arrêt d'internet  !
Les élèves cernent mieux ce qu'ils vont devoir faire lors du projet Radio grâce à la recherche "chronique radio" dont la définition donne "article lu à voix haute à la radio" : partie écrite, puis partie orale ... tout le projet ! 
De plus, lier recherche d'informations (la méthodologie) et projet Radio donne du sens aux apprentissages de cette séance :
  • je recherche et donc je réfléchis à l'information recherchée
  • je recherche et donc je comprends l'information trouvée 
  • je recherche et donc j'apprends l'information prélevée 
... enfin, dans l'idéal.


18/11/2012

La création sonore, un nouveau rapport à la lecture

         A l'occasion du 10ème anniversaire de Arte Radio (http://www.arteradio.com/), le co-fondateur Silvain Gire a été interviewé par Etienne Noiseau du site Syntone (actualité et critique de l'art radiophonique)

        Voici un extrait qui me paraît intéressant en tant que professeur-documentaliste et justifier de l'intérêt que nous (tous les enseignants) devons porter au podcasting ou baladodiffusion.
Sylvain Gire fait notamment le parallèle entre la création sonore (différente d'une écoute de radio hertzienne) et la lecture (auditive). Ce nouveau rapport à la lecture ne peut pas concurrencer la lecture d'image mais attire de plus en plus un public jeune. LN, dans son dernier post "j'ai peur des livres", propose d'aider des élèves à entrer dans le livre par l'image ... Peut-être que la lecture auditive peut aussi aider certains élèves à se réconcilier avec le livre ?
Au lieu de proposer un livre objet à lire, pourquoi ne pas leur proposer un podcast à écouter ...


"Les années qui ont suivi la création d'Arte Radio ont été celles de la prolifération inouïe des lecteurs mp3 et le développement de l'écoute au casque. Aujourd'hui, les appareils mobiles sont munis d'écrans haute-résolution, les tablettes tactiles se développent et les médias se jettent à corps perdus dans la production vidéo. L'âge d'or du son est-il déjà terminé ?
Au contraire, les études montrent un temps d'écoute général en hausse, tous supports confondus. L'âge d'or de la radio, c’est maintenant : on n'a jamais vu autant de gens avec des écouteurs dans les oreilles. La vidéo ou les jeux ne menacent pas l'audio, et ni la télé ni le web n'ont tué la radio.
Il n’y a jamais eu autant d’intérêt – tout est relatif – pour la radio que nous aimons, la radio dite “de création”. Quand Arte lance sa web radio en 2002, que reste-t-il en France de ce passé glorieux du Club d’essai, de l’ACR, de Yann Paranthoën ? Une douzaine de nostalgiques qui se réunissent à Arles pour critiquer France Culture… À tous points de vue, c’était faible. Aujourd’hui, il y a des festivals portés par des étudiants, des radios associatives qui tentent de faire exister du documentaire, des individus ou des associations qui se lancent dans la fiction, et des kyrielles de blogs, audioblogs, séances d’écoute, formations… Et surtout, il y a un public. Un public jeune et exigeant, capable d’utiliser des outils qui se sont démocratisés : les logiciels de montage numérique et les enregistreurs de poche, qui font autant pour la radio de création que les 100 000 auditeurs mensuels d’Arte Radio, chiffre corrigé selon les variables saisonnières.

Parce qu'elle nécessite de l'attention de la part de l'auditeur, la radio de création est-elle en difficulté ? 
La radio de création via les nouveaux médias – ordinateur, podcast, téléphone, appli, tablette, disons le web pour aller vite – engendre une nouvelle posture d’écoute. J’ai mis dix ans à comprendre ça, donc je vais résumer à gros traits : il ne suffit pas, comme on a longtemps tenté de le (faire) croire, de “mettre la radio de création sur le web”. Podcaster France Culture, c’et formidable, mais ça ne fait pas le tour du problème. Ces modes d’écoute individuels, intimes, mobiles, nomades, concentrés, délinéarisés, fragmentaires, tout ce qu’on veut... induisent un autre rapport à l’écoute pour lequel la radio traditionnelle n’est pas conçue. Ses formats, sa qualité sonore, même son écriture, ne correspondent pas à cette nouvelle posture d’écoute, qui s’apparente beaucoup plus à la lecture. La radio de création me semble donc aujourd’hui aussi forte, et aussi menacée, que la lecture. Elle suscite des images vivaces, elle impose sa charge émotionnelle unique aux esprits curieux, mais elle demande une concentration, un abandon, une patience que les circonstances historiques et culturelles ne vont pas favoriser. Pour être clair, entre une vidéo de chatons mignons et un documentaire audio de 50 minutes, la bataille sera rude. Mais elle l’a toujours été."

Pour lire toute l'interview "le podcast est une expérience"
Pour écouter d'autres radios de création

10/11/2012

Schéma du podcasting

     Lorsqu'on recherche un schéma résumant le podcasting, du créateur jusqu'à son destinataire avec les outils utilisés ... on en trouve soit en anglais, soit celui de wikipédia.

J'en ai donc fait un il y a quelques années (c'était pour mon mémoire de titularisation). Comme il reste d'actualité, je le mets en ligne.


Le podcasting fait d'ailleurs appelle aux mêmes stratégies que la veille informationnelle avec le "push" et le "pull". Son fonctionnement permet aussi d'aborder les outils fondateurs du web 2.0 : fils RSS et agrégateurs.

08/11/2012

Montage simple du son (5° à plus)

     Le montage simple est un montage linéaire sur une piste. Dès la 5°, les élèves peuvent apprendre à faire du montage son.
Si la piste est courte (moins de 5 minutes), ce travail peut être fait en une heure.

B2I : domaine 3 Créer, produire, traiter, exploiter des données
item : Traiter une image, un son ou une vidéo : L’élève sait modifier une image ou un son, ou une vidéo en fonction de ses objectifs de communication. Il maîtrise le processus des étapes de la captation d’une image, d’un son ou d’une vidéo, à l’intégration dans un document numérique. (si le son monté, puis exporté en MP3 est ensuite inséré dans un diaporama par exemple)

Le montage consiste à : 
  • supprimer la partie sonore avant le point d'entrée 
  • supprimer la partie sonore après le point de sortie

  • supprimer les sons parasites : euh ... toux, éternuements, klaxon entre deux phrases, bruit de chaise ... tous les sons qui sont en trop et parasitent la production finale voulue. (à condition qu'ils soient entre des "mots" et non pas mixés  avec des "mots". Dans ce dernier cas, le signal du son parasite est enregistré en même temps que le signal de la voix et ne peut être supprimé ... par les élèves)

Attention : n'enlevez jamais les respirations, même bruyantes. Si la personne écoutée semble en apnée, l'auditeur le sera également ou sera mal à l'aise sans pouvoir en identifier l'origine (effet de mimétisme)



04/11/2012

Ce qu'apporte une écoute plaisir

   Dans le cas d’une « écoute plaisir » d’un podcast, l’élève va faire une navigation hypermédia. La navigation hypermédia est une navigation hypertexte qui permet l'accès à des informations de natures différentes. Cette navigation permet de garder le côté ludique de la recherche documentaire. L'élève n'est plus passif devant le média car il peut interrompre à tout moment la diffusion, choisir le programme, le contenu à écouter (contrairement à la radio et à la télévision dont l’écoute est en direct).
L’élève va également être en situation de « lecture auditive » : apprentissage de l’écoute, de l’argumentation, l’élève va se familiariser avec un oral dont le vocabulaire est plus soutenu et dont la syntaxe est plus complexe que ce qu’il a l’habitude d’entendre au quotidien. La lecture auditive permet à l’élève d’apprendre à écouter pour comprendre, d’acquérir la capacité de passer de l’oral à l’écrit dans le cas de la prise de note et d’être capable de repérer les informations essentielles à l’oral.
Ainsi, une écoute-plaisir des podcasts par l’élève permet :
  • La diminution de la fracture numérique : Les élèves peuvent télécharger lespodcasts depuis leur établissement s'ils n'ont pas internet, et les écouter ensuite chez eux. Il leur suffit d'avoir leur lecteur MP3 sur eux ou une clé USB. Ces podcasts peuvent être des compléments de cours, des documents leur permettant d'approfondir des recherches documentaires ...
  • Un nouvel accès à la lecture : Les élèves qui n'aiment pas lire peuvent « lire » avec leurs oreilles grâce aux fictions sonores lues à voix haute : romans (en plusieurs épisodes), nouvelles, poésies, contes, pièces de théâtre.
  • Un nouvel accès à l’actualité : Les élèves peuvent s'informer au quotidien grâce aux podcast radio: flashs infos, revues de presse, émissions thématiques (politique, environnement, culture, économie ...).
  • Un nouvel accès à l’information : L’information contenue dans certains site n’est plus sous forme écrite mais orale.
  • Un nouvel accès à la culture : Beaucoup d'élèves n’ont pas d’accès à la culture si ce n’est par la télévision. Des podcasts sur l'histoire, le cinéma, l'art, la littérature ... peuvent ainsi palier à ce manque. De plus, les élèves écoutent toujours les mêmes radios (NRJ, Skyrock, Fun, Virgin). Les podcasts provenant de France Inter, France Culture, le Mouv', Europe 1 ... leur font découvrir d'autres radios et ainsi d’autres médias.
  • L’exercice de la citoyenneté : télécharger des podcasts est un moyen de sensibiliser les élèves au téléchargement illégal. Ils ont l'habitude de faire "du peer to peer" ou « pair à pair » en français (ou P2P). Les élèves pratiquent ces échanges de fichiers en ayant une légère idée de l'illégalité de l'acte. En fait, ils se retrouvent pris en sandwich entre l'accès illimité à ces fichiers grâce au web (très tentant), l'illégalité de les télécharger gratuitement (or, personne dans leur entourage n'a jamais été poursuivi même si la loi Hadopi commence à condamner certains usagers) et la société de consommation qui leur propose des supports high-tech pas chers, vendus légalement pour leur permettre de les écouter (lecteurs MP3, iPod). Or, le podcast propose un téléchargement légal par définition : c'est une production sonore créée spécialement pour être téléchargée par les internautes.

30/10/2012

projet radio 6°, séance 1

Présentation du projet et des objectifs

Distribution de l'autorisation de captation et diffusion de la voix 

Je sais utiliser les clés d'accès à l'information dans un document Web : le site web de la radio sur laquelle leurs rubriques vont être diffusées permet de découvrir ces clés (les élèves les précisent sur la copie d'écran du site):
  • adresse URL (et la barre d'outil du navigateur)
  • titre du site Web
  • titre de la page Web
  • le menu principal
  • le moteur de recherche interne
  • le plan du site
  • les liens hypertextes

Je sais prélever l'information : les élèves écrivent l'adresse URL du site, puis recherchent dans la page d'accueil "l'endroit" ("Qui  sommes-nous") où se trouvent les informations aux questions posées (3QOCP), puis ils prélèvent les informations  (Recherche dirigée. Tous les élèves le font en même temps avec moi) :
Qu'est ce que la radio XYZ?    (notions de radio associative, radio généraliste)
Quand a-t-elle été créée ?
Pourquoi a-t-elle été créée ?   (notion de "passion" très importante dans les radios A)
Qui y travaille ?   (on aborde la notion de bénévolat)
Où se trouvent ses locaux ? 
Comment vas-tu écouter ta rubrique à la radio ?  (certains élèves ne savent pas comment sélectionner une fréquence sur une radio)

Bilan de la séance ?
Elle a été faite avec 3 groupes (les vacances de la Toussaint ont tout stoppé net). Tous les élèves écoutent le radio et tous les groupes ont su me citer les radios les plus importantes.
Les élèves ont du mal à faire la différence entre page web et site web.
Un certain nombre d'élèves ne sait pas écrire une adresse URL (les fameux "//" ou ils écrivent en majuscule, ou ils mettent des espaces). Certains élèves restent devant la page Web sans cliquer sur aucun lien hypertexte (on a pu aborder cet outil) ni la molette de la souris pour voir la page web dans toute sa longueur.
Le prélèvement de l'information s'est déroulé rapidement. Ils ont trouvé rapidement "qui sommes nous" en bas de la page web.


27/10/2012

Projet radio en 6°, année 2012-2013

     Les heures d'IRD en 6° sont inscrites dans l'emploi du temps des élèves. J'ai 1/2 classe une semaine sur deux.
J'ai décidé de commencer de travailler des notions et compétences info-documentaires sous forme de cours (support et nature du document, la cote, la signalétique, le questionnement du sujet et la notion de besoin d'information, les clés d'accès à l'information dans un document papier, le logiciel documentaire PMB)  puis de leur faire appliquer leurs nouvelles compétences dans un projet concret.
Ce projet sera également le prétexte pour leur faire acquérir de nouvelles compétences en lien avec l'utilisation de l'informatique, des réseaux (Internet), des médias (radio) et du web : transliteracy, digital literacy, information literacy ...


niveau : tous les élèves de 6°
durée : pas de date limite, mais 9 séances seraient nécessaires (4 mois !)
professeurs disciplinaires impliqués : lettres, histoire, arts plastiques, éducation musicale (7 enseignants dans la théorie, je serai fixée après les vacances de la Toussaint)
sujets de recherche : j'ai demandé à chaque enseignant de lister 10 sujets de recherche simples en lien avec leur travail en histoire des arts ("discipline" assez large). Le but est qu'aucun binôme d'élève n'ait le même sujet.
évaluation :
  • production écrite sur traitement de texte = enseignant de discipline
  • recherche documentaire + expression orale = professeur-documentaliste
production finale :  création d'un podcast mis en ligne via l'ENT et diffusé sur une radio A dont le collège est sur la zone d'écoute. Ce podcast sera également téléchargeable sur le site web de la radio
matériel nécessaire : ordinateurs et réseaux, enceintes, logiciel audacity, un micro et un casque audio.

déroulement au minimum (1 séance = 1h) fiches outils en rouge

séance 1 :
  • présentation du projet et des objectifs
  • distribution de l'autorisation de captation et diffusion de la voix
  • je sais utiliser les clés d'accès à l'information dans un document Web
  • Je sais prélever l'information
séance 2 :
  • je sais utiliser un moteur de recherche (google)
  • je sais valider l'information 
  • je sais lire l'adresse URL

séance 3 :
  • création des binômes
  • distribution des sujets de recherche
  • distribution du carnet de bord (il servira à mon évaluation)
  • questionnement du sujet, réflexion des élèves sur leur besoin d'information et leur stratégie de recherche (PMB, google ou prendre un livre directement dans le CDI ... quel(s) mot(s)-clé(s) utilisé ?....)
  • début de la recherche

séance 4 : recherche (ils écrivent leurs informations au fur et à mesure sur une page writer)

séance 5 :
  • fin de la recherche
  • Mise en page de la production sur open office writer avec les références des sources d'information ainsi que celle de l'image (lorsqu'un enseignant l'a demandée) . Cette page sera ensuite donnée à l'enseignant concerné par le sujet de recherche fait.

séance 6 :
  • comment écrire pour l'oral ? 
  • comment lire à voix haute ?
  • ré-écriture de leur article selon les règles de l'écriture pour l'oral, avec introduction et conclusion de la rubrique
  • entraînement à la lecture à voix haute (ton journalistique ou ton d'animateur radio)

séance 7 : 
  • entraînement à la lecture à voix haute
  • début des ernegistrements

séance 8 :
  • fin des enregistrements
  • choix de l'habillage antenne in et out : musique, titre général des rubriques ...

séance 9 :
On écoute tous les podcasts au CDI

20/10/2012

Idées de productions de podcasts-rubriques radio

           Voici quelques idées de création-production de podcasts à diffuser sur le web ou via une radio. Certainement que cet article sera complété au fil des mois.


S’entraîner pour bien s’exprimer à l’oral
Conseils pour bien s’exprimer à l’oral (pour placer le corps, poser sa voix et sa respiration, gérer le stress)
Exercices de lecture d’articles, enregistrés puis réécoutés, afin que les élèves corrigent leurs défauts à l’oral (l’idéal : la vidéo !)

Lectures à voix haute de fictions
Contes courts / Fable de la Fontaine …
Contes écrits par les élèves
Création de fictions sonores à partir d’une planche de bande dessinée : en français et en langues étrangères pour travailler le vocabulaire (travail du ton, description des décors, des actions)

Interviews  (comment poser des questions ?)
Enregistrement de questions-réponses par les élèves après des sorties scolaires
Enregistrement des sorties et rencontres de professionnels lors de sorties scolaires

Débats d'élèves (ECJS, éducation civique en 3° ...)

Chansons (en cours de musique mais aussi en langues pour Noël, fêtes nationales, évènements sportifs importants ...)

Créations de rubriques : exemple de thématiques
Recettes de cuisine (semaine du goût)
Systèmes éducatifs européens
Carte d’identité des pays participants à la coupe du monde de rugby, football … jeux olympiques …
Sport, coups de cœur littéraire, cinéma, jeux vidéo, musique, histoire, dinosaures, Internet, l’histoire de la mode, les technologies modernes,  la découverte des  métiers, le patrimoine local …

Art Sonore
Lecture à voix haute de textes écrits par les élèves sur des musiques choisies par l’enseignant de musique (slam )
Réflexion et création d'ambiances sonores avec montage par les élèves, autour d'une thématique (une émotion, une couleur, un verbe ...)

La radio en tant que média à étudier
Histoire de la radio en France : avant et après 1981
Les catégories de radio  et le but de ces catégories
Les formats de radio et leurs utilités
Le journal radio : 

  • La journée type du journaliste / le ton employé
  • Structure d’un journal radio
  • Hiérarchisation de l’info dans le journal radio
  • Traitement de l’info dans un journal radio
  • Règles d’écriture journalistique / 5W 
  • Comparer le choix des sujets / le traitement d’un même sujet entre un journal radio de NRJ (cible : les ados) et un journal radio dont la cible est un adulte (radios de radio France, RMC, RTL, Europe 1)
  • Comparer le choix des sujets / le traitement d’un même sujet entre un journal radio et un journal télé du même jour
  • Réaliser un journal radio avec des élèves





13/10/2012

Le son seul

     
         Si vous êtes perfectionniste ou si le bruit ambiant est très fort lors d'une prise de son : vent, passage de voiture, ordinateur qui fait du bruit .... je vous conseille de faire un "son seul" .
Il s'agit d'enregistrer le "silence" pendant 1 minute à la fin de tous les enregistrements : les élèves restent dans la classe mais ne font aucun bruit car le silence est différent  selon s'il y a des corps ou pas.(des obstacles ou pas à la propagation du son)
Ce "son seul" sera ensuite utile lors du montage afin d'avoir un fonds sonore continu sur toute la durée de la production.

Le silence n'existe pas. Faites le test ...

La prise de son

            Avant tout podcast, il y a la prise de son. De sa qualité va dépendre tout le travail : si la prise de son est mauvaise, le travail de l'élève aura beau être d'une rarissime perfection, personne ne s'en rendra compte. Dans le son, l'habit fait le moine ... si ça craque, souffle, coupe ... le podcast sera inaudible.

Vous allez rencontrer plusieurs situations de prises de son :
  • dans une salle, avec un calme apparent
  • en extérieur, dans le bruit apparent
  • l'interviewé sera un élève consentant
  • l'interviewé sera une personne non prévenue une semaine avant (dans le cas d'un exercice d'interview par exemple)


EN INTÉRIEUR


Il faut essayer de trouver une pièce avec peu de réverbération. Pour cela, il suffit de claquer dans les mains et d’écouter si le son se répète ou pas. La réverbération va perturber l’écoute de l’auditeur.
Il faut éviter les sons parasites tels que : frigo, soufflerie, télévision, voitures… le mieux est de faire écran avec son corps en tournant le dos à la source sonore parasite.


EN EXTÉRIEUR


L’ennemi de la prise de son en extérieur est la météo : la pluie et le vent.
  • La pluie : si vous ne pouvez pas vous mettre dans un endroit sec, il faut avoir une vieille chaussette en coton sur soi et l’enfiler sur le micro.
  • Le vent : même chose, la chaussette. Il faut aussi se mettre dos au vent afin de faire obstacle avec son corps.
Dans tous les cas, il vaut mieux perdre dix minutes à chercher un endroit plus propice à la prise de son que de revenir avec un son inutilisable.

TENIR LE MICRO  

Il faut imaginer que le micro est une lampe qui doit éclairer la source du son. 

La meilleure position : la capsule du micro doit former un triangle le plus équilatéral possible avec le nez et la bouche.   



Le micro n’est pas une glace, donc ne pas le mettre contre la bouche.
Le micro fait peur et stress ; l’interviewé-élève aura toujours tendance à reculer et vous à avancer. Il faut approcher le micro doucement de l’interviewé pour ne pas l’incommoder. Il ne faut pas hésiter à décrire ce que vous allez faire, cela mettra l’interviewé à l’aise: « je vais mettre le micro ici, cela vous va ? je vais vous demander ceci, cela… peut-être qu’ici, ce serait mieux pour le son … si vous pouviez parler plus fort car il y a beaucoup de bruit autour de nous… »

Le micro est très sensible au moindre mouvement de doigts. Pour les filles, il faut éviter les bagues aux deux mains ainsi que les bracelets.

Un micro peut faire mal :
La pression des doigts ne doit pas être trop forte pour ne pas avoir de crampe. Il faut que la tenue soit légère, le poignet souple.
Un micro est léger mais peut sembler peser une tonne au bout de dix minutes de tenue, le bras en l’air. Il faut alors changer de main pendant que le « journaliste » pose une question ou, tout simplement, demander dix secondes d’arrêt pour relaxer le poignet.